[Cet article contient des spoilers du film Hunger games, la ballade du serpent et de l’oiseau chanteur]
En 2020, Suzanne Collins sort le préquel de sa trilogie à succès Hunger Games, La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur. Peu de temps après sa sortie dans nos librairies, Francis Lawrence, le réalisateur des films précédents, a annoncé travailler sur l’adaptation cinématographique du roman.
Fini les paillettes et les arènes spectaculaires, ce nouvel opus de la saga se situe 64 ans avant les Hunger Games auxquelles ont participés Peeta et Katniss. Il suit l’histoire du jeune Coriolanus Snow, un nom qui ne nous est pas inconnu puisque qu’il appartient au terrible dictateur de Panem.
Dix ans après la fin de l’effroyable guerre durant laquelle les districts s’étaient rebellés contre le Capitole, la famille Snow, autrefois riche et puissante, ne s’est toujours pas relevée et n’a pas retrouvé sa grandeur d’antan. Le jeune Snow, étudiant brillant de l’Académie, est bien décidé à décrocher la très convoitée bourse d’étude et assurer un meilleur avenir à sa famille.
C’est avec cet objectif en tête qu’il se rend à la Cérémonie de remise des prix, confiant en ses chances. Cependant, le doyen Casca Highbottom annonce aux étudiants en lisse pour l’obtention de la bourse qu’ils vont devoir être les mentors des tributs des différents districts moissonés pour les Hunger Games. La bourse ne sera remise qu’à la fin des Jeux.
Snow se voit attribuer la tribut du district douze, le district le plus pauvre de Panem. Bien qu’ennuyé par la situation, il garde à l’esprit la promesse de la bourse. Son nouvel objectif se dessine alors dans son esprit : Lucy Gray Baird, sa tribut, doit remporter les Jeux.
Des Jeux qui perdent en audience
Après dix ans d’existence des Hunger Games, les habitants du Capitole ne s’y intéressent plus. Ils veulent oublier les temps obscurs de la guerre. Si plus personne ne regarde, les Jeux n’ont plus lieu d’être. Alors pour remonter le taux d’audimat, le concepteur des Jeux donne une consigne aux élèves nouvellement nommés mentor: faites en sorte de rendre les Jeux attractifs.
Une consigne qui n’est pas entré dans l’oreille d’un sourd puisque Snow trouve en la personne de Lucy Gray une performeuse qui saura, il en était persuadé, conquérir le coeur du Capitole. Alors, dès l’arrivée de la jeune fille, Snow fait tout pour qu’elle lui fasse confiance.
Coriolanus Snow : un personnage complexe en quête de pouvoir
Snow attire la sympathie au début du film par ses conditions de vie difficiles. Un personnage qui devient même attachant lorsque sa relation avec Lucy Gray prend un tournant qui dépasse la simple relation mentor-tribut. Tous ses actes lorsqu’elle est dans l’arène semble presque être motivé par la volonté de la sauver. Mais au fur et à mesure que le temps passe, la vraie nature de Snow refait surface, en particulier dans la troisième et dernière partie : Le Pacificateur.
Son côté obsessionnel et son égocentrisme ainsi que sa quête de pouvoir ne font plus aucun doute. Snow apparaît alors comme un personnage près à tout pour servir ses objectifs quitte à éliminer toutes personnes se dressant sur son chemin.
Dans le magazine Première, Elias Zabalia explique bien cette idée. « Ne tombant jamais dans la facilité, le personnage ne s’assombrit pas à cause d’un traumatisme, comme beaucoup de super-vilains, mais bien à cause de son égoïsme profond. Tout ce que fait Snow, en bien ou en mal, il ne le fait que pour obtenir ce qu’il désire. »
Un opus bien différent des précédents
Loin d’être concentré sur l’action comme les films mettant en scène Katniss et Peeta, il est avant tout question dans ce préquel de psychologie des personnages et pas de n’importe quel personnage. Ce film a pour but de nous aider à comprendre comment le dictateur que nous connaissons à savoir Coriolanus Snow à vu le jour. Comment est il devenu l’être froid et calculateur qui a détruit la vie de tant de personnes?
La résurrection d’une des franchises les plus connues : un succès ?
Comme nous l’informe le magazine Forbes, « Some critics lamented the new movie’s lengthy runtime and lack of thrill compared to the first films and argued a prequel was unnecessary, though others applauded the acting. » [Certains critiques ont déploré la longue durée du nouveau film et le manque de sensations fortes par rapport aux premiers films et ont soutenu qu’une préquelle était inutile, bien que d’autres aient applaudi le jeu des acteurs.]
En effet, d’une durée de 2h38, ce préquel est le plus long des films de la franchise. Pour rappel, le préquel est le livre le plus long de la série comptant plus de 600 pages. Sa longueur gène certains, d’autres affirment que le film était trop rapide et ne permettait donc pas de transmettre toutes les émotions véhiculaient pas le livre.
Cependant, la majorité des critiques s’accordent à dire que le jeu des acteurs était à la hauteur de leurs attentes. Le média Presse citron estime, par exemple, que « L’intrigue ainsi que les personnages principaux du long métrage comportent de multiples couches et autres nuances. De quoi tenir en haleine le spectateur. »
Tom Blyth a réussi avec succès la lourde tâche d’incarner Snow et sa personnalité difficile à cerner.
Lucy Gray est très différente de Katniss Everdeen comme le dit très justement Rachel Zegler, qui l’incarne à l’écran, lors d’une interview « Lucy Gray is a performer forced to fight and Katniss is a fighter forced to perform » [Lucy est une performeuse qu’on a forcé à se battre et Katniss est une combattante qu’on forcé à performer]. L’actrice a interprêté avec brio le rôle de la chanteuse haute en couleur du district 12.
Peter Dinklage (Casca Highbottom), connu pour son rôle dans la série Game of Throne et Viola Davis (Dr Volumnia Gaul) nous offrent des performances très convaicantes, respectivement en tant que concepteur des Jeux pétri par la culpabilité se noyant dans la morphine pour oublier, et en tant que Haut juge et scientifique sadique.
En revanche, les parties chantées qui reviennent assez souvent tout au long du film ont eu tendance à en faire tiquer plus d’un, en particulier ceux qui n’avait pas lu le livre et qui ne s’y attendaient pas.
Pour finir, sans être le meilleur des films de la franchise, La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur est une très bonne adaptation. Mais malgré tout il reste difficile de retranscrire à l’écran les monologues internes de Coriolanus Snow qui montrent son égoïsme et son caractère obsessionnel dès les premières pages du livre.
Un article de Fox
Sources
Article du Magazine Premiere du 12 novembre 2023, Hunger games – La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur : un préquel réussi [critique]
Article de Presse Citron du 18 novembre 2023, Le sort est-il favorable au prequel de Hunger Games ? Critique
Article de Forbes du 16 Novembre 2023, New « Hunger games » Prequel Faces Franchise’s Worst Average Reviews – Ahead of Expected $50 Million Opening