Les tensions entre la Corée du Sud et la Corée du Nord se sont renforcées en ce début d’année 2024. De nombreuses mesures et paroles du dirigeant du parti des travailleurs de Corée indiquent que la réunification n’est plus une option envisagée.
Un discours tourné vers la guerre
Lors de son discours de fin d’année dernière, Kim Jong-un, le dirigeant nord-coréen, a réaffirmé son statut de détenteur de l’arme nucléaire et a annoncé l’accélération des préparatifs militaires «en vue d’une guerre qui peut être déclenchée à tout moment sur la péninsule. ».
Il a notamment insisté qu’il n’hésiterait pas à user de la « force nucléaire en cas d’urgence ».
Des mesures anti-réunification
Le dirigeant nord-coréen a donné son accord pour la dissolution des agences chargées de la réunification. Ces agences étaient de « maigres contacts entre les deux pays faisant office de relations diplomatiques » (La Tribune).
Cette décision représente une preuve évidente de la non-volonté de Kim Jong-un d’œuvrer à la réunification. De plus, depuis le 7 avril de l’année dernière, la Corée du Nord ne répond plus aux appels de la Corée du Sud.
Des provocations intensifiées
Ce début d’année 2024 fut marqué par une intensification des provocations de la part de la Corée du Nord. En février dernier, par exemple, c’est un système de contrôle de lance-roquettes multiples qu’elle a testé.
Ces provocations prennent également la forme, selon Le Monde, de « tirs répétés de missiles, rapprochement avec la Russie, rhétorique agressive envers la Corée du Sud ».
De plus, les tirs de 200 obus d’artillerie par la Corée du Nord à la frontière maritime disputée avec la Corée du Sud a contraint cette dernière ordonner la mise à l’abri des habitants de deux îles.
Répondre « sans hésitation » aux provocations nord-Coréennes
Lors d’une visite à la frontière avec la Corée du Nord, au sein d’une unité de ses Marines, le président Sud-coréen, Yoon Suk-yeol, a donné des directives quant à la façon dont ils devaient répondre aux provocations de la Corée du Nord.
« Si l’ennemi nous provoque, appliquez le principe agir d’abord et rapporter ensuite, et répondez de façon décisive, massivement et sans hésitation pour détruire complètement la volonté de l’ennemi »
Les provocations nord-coréennes semblent être venues à bout de la patience du président Sud-coréen qui a donc appelé à une réponse ferme et directe de la part de ses Marines. Ce n’est pas le premier discours de ce type qu’il a pu tenir.
Néanmoins, à l’inverse du dirigeant nord-coréen, le président Yoon Suk-yeol n’a pas abandonné l’espoir d’une réconciliation. Bien qu’il ne s’exprime pas énormément sur ce sujet, il a quand même tenu à le faire lors du jour de commémoration du mouvement de l’Indépendance, Samiljeol. Il a déclaré notamment : « Nous devons nous rassembler sur un chemin qui mènera à terme à l’unification ».
Un article de Fox