Plumes et parchemins

Plumes et parchemins

Abécédaire insolite et polyglotte

Ami. Abominable être. A la langue qui pend ou vous ramasse à la petite cuiller. D’enfance, vous rappelle qui vous fûtes.

Adolescent. Dépressif sur pattes, boutonneux comme une télécommande.

Crib. A sort of helling place where skrill dreams and never-ending whimmings happen at all times 

Bredouiller. Avoir des grumeaux dans la bouche.

Baiser: arme bactériologique de basse portée à base d’emmêlement de langues baveuses.

Chômeur. Personne déjà retraitée avant même d’avoir commencé à travailler.

Chocolat. Utile quand on a perdu la foi, mais attention:  crise de foie.

Cramé. A succombé à son feu intérieur. N’a pas entendu le minuteur.

Dentier. Nouvel ami des vieux.

Diplôme. Bout de papier qui fait plaisir aux parents

Diarrhée. Substance gluante et visqueuse qui indique que tu aurais dû choisir autre chose à la cantine.

Dinde. Jeune fille en fleur et bien farcie.

Fête. Évènement inopportun qui vise à vous rendre sourd et aveugle.

Montagne. Un moun ki impoz ali kom un mur su l’terrin de zeu é li fé barraj o adversèr pou empèse azot marké.

Amour. Un zafèr i aral a ou dan fénoir, dan trou dezespoir ou i envoye aou dan paradi.

Ver de terre. Demoun na la bouzot, zenfan hyperactif ou alcolik gazé.

Histoires cocasses

Un matin pas comme les autres

Je m’éveille. Quelque chose ne va pas. Mes vêtements du soir entassés forment une montagne de laquelle je mets un long temps à m’extirper. Je me lève. Je suis proche, trop proche du sol. Je vais vite, très vite, mais mon allure n’est pas habituelle; je suis comme enivré. La malédiction est en moi. J’ai faim. Je me régale du bol que l’humain a oublié de gober ce matin, d’un peu de sucre roux tombé sur le sol de la cuisine. Un vrai festin. Une glace, mon reflet. Mon corps a la forme d’une amande. Ce qui reste de mes jambes est visqueux, poilu, velu. Des antennes pointent de mon crâne auparavant si gracieux. Ô que je suis laid ! Je pensais que j’étais un oiseau ! Quelle déception. Je me souviens alors que la maison est remplie de TUPIK.

 

Philosophons en choeur

On s’était déjà rendu compte qu’elle était bizarre. Une prof de philo, en somme. Mais ce jour-là, ce fut le comble de l’étrangeté. En plein milieu d’une diatribe platonico-kantique sur l’Idée du beau, Madame Brière s’est mise à miauler. Miaaaaouuuu. Qu’est-ce qui lui passe par la tête ? Une idée de génie ? Une nouvelle lubie pédagogique ? Ou alors c’est son chat, Prupru, qui a fini par déteindre…déjà qu’elle s’était attaquée à nos pauvres copies. Sommes-nous face à un cas extraordinaire de possession féline ? Je regarde mes camarades et nous affichons tous un air moqueur. Elle est ridicule. Mais au fil des minutes, notre inquiétude monte. Elle miaule toujours et c’est comme si elle ne s’en rendait pas compte. Impossible de lui faire entendre raison. C’en devient insoutenable. Alors nous nous mettons tous à miauler de concert avec elle. Notre unisson apaisant se termine soudainement: Madame Brière s’étouffe et recrache une touffe de poils. Le cours reprend.

Naïma, Thomas, Alexandre, Chloé, Brice, Andila et Déiva ainsi que l’ensemble de la classe de TL.