Interview de M. CHARRUEAU

Interview de M. CHARRUEAU, professeur de SES au lycée, de son parcours professionnel à son métier en passant par les qualités requises pour être professeur…
Quel est votre parcours ?
J’ai tout d’abord fait, un bac B, à l’époque l’équivalent du bac ES, puis j’ai étudié à l’Université de la Réunion, inscrit dans les sciences économiques, pour un bac + 5, un DEA, (di t master maintenant) spécialisé dans l’économie internationale. J’ai tout d’abord pensé à faire un doctorat afin d’être prof d’université lorsque je faisais mes travaux dirigés pendant ces 5 années , mais j’ai finalement révisé mes ambitions « à la baisse », et a finalement fait un CAPES, réussit en 2001, avec donc la matière que je voulais, c’est-à-dire sciences économies.
Qu’est-ce qui vous plaît dans le métier de professeur de SES ?
J’ai énormément aimé la SES grâce à un professeur de SES lorsque j’étais en 1ère et terminale, d’ailleurs le rôle du prof est aussi de donner goût à une matière. Déjà, j’ai toujours rêvé d’être enseignant. Ce que j’aime dans ce métier, c’est le contact avec les élèves, ce côté relationnel, qui n’est pas le même lorsqu’on est professeur d’université, quasiment inexistant. J’ai envie de leur donner cette envie de réussir, de s’insérer dans la société. J’aime les échanges que je peux avoir avec mes élèves. Etre professeur est aussi intéressant lorsqu’on se met aux services d’élèves qui ont envie de réussir, et qui s’intéresse à la matière, ce contact c’est une sorte de « carburant », pour me lancer des défis, et me remettre en cause, chaque année est un nouveau public, et un nouveau défi.
Quelles sont les qualités requises pour être professeur ?
Pour être professeur, le plus important selon moi, est d’être organisé, d’avoir une longueur d’avance, toujours être méticuleux dans son travail. Bien sûr, l’organisation se gagne au fil du temps et s’améliore, par exemple, entre mes premières années et maintenant où je suis dès la rentrée sûr de ce qui censé faire pour le reste de l’année, il y a une grosse différence. Il faut aussi savoir anticiper, et avoir une gestion de l’imprévu, car chaque heure est toujours différente, tout comme le public auquel on s’adresse. Enfin, il faut savoir s’oxygéner l’esprit, en faisant des sorties.. J’en fait au moins 4 par semaine !
Aussi, et je pense très sincèrement être le plus important, il faut aimer son métier, j’ai, moi, un réel plaisir à travailler, même si parfois j’ai des journées pleines, j’ai mon travail.
Je n’y trouve pas énormément de défauts, même, si je devais en citer, ça serait les classes avec trop d’effectifs, et les élèves démotivés, lorsqu’on les tend la main, et qu’il ne saisisse pas celle-ci, c’est peut-être quelque chose qui peut être une sorte de point négatif. Le cours dépend souvent du type de « public » face à nous.
Pouvez-vous nous parler du Parcours SUP ?
Le parcours SUP, est très similaire à l’Admission Post Bac (APB). Le supérieur a préféré « imposer leurs règles » : Il fixe les compétences qu’un élève de Terminale qu’il est censé avoir. Pour la fiabilité, j’attends encore de voir ! Le plus, par contre qu’on pourrait dire par rapport à l’APB est le côté personnalisé, grâce aux deux professeurs principaux. Cela favorise les échanges, par les vœux, les avis concernant la cohérence par rapport à leur profil.. En revanche le délai est plutôt court, et des fiches avenir, avec l’appréciation des professeurs principaux, validé ou non par le conseil de classe.
En mi-mai, il y aura un retour de mails de différentes filières, et une stratégie à suivre par rapport à ça..La réelle différence avec APB est la sécurité de l’élève concernant son avenir, grâce aux 10 vœux, qui optimisent les chances. Le souci, encore, est que certains ne jouent pas le jeu. Il y a à la fois, beaucoup d’échanges avec les élèves, et d’autres qui sont incapable de se responsabiliser.